Lutter contre la solitude, un dîner à la fois

11 millions de personnes se sentent seules en France.

C’est le chiffre révélé par l’étude Solitudes 2022 de la Fondation de France, réalisée avec le Crédoc et l’équipe de recherche du Cerlis. 

Les Dîners Simone sont nés de cette intuition. Créer un espace où les femmes de tout âge peuvent se retrouver, se rencontrer, se reconnaître, sans pression ni jugement. Une grande table, des inconnues, et la liberté de tout aborder. On peut rire d’une appli de dating, partager une anecdote gênante, parler sexualité, charge mentale, solitude ou colère politique. Ici, rien n’est trop futile, rien n’est trop sérieux: les expériences des femmes méritent d’être entendues dans toute leur diversité. 

On observe une vraie soif de lien. Selon l’IFOP (2024), 44 % des Français disent se sentir seuls de manière régulière. Ils sont 64 % à considérer que le lien social est en mauvais état (Ipsos / Sopra Steria, 2024), et 58 % estiment que les réseaux sociaux creusent l’isolement plus qu’ils ne créent de vraie connexion (Toluna Harris Interactive, 2023). On ne sort plus de nos cercles (collègues, couple, famille), et face à ce constat, réinventer le lien devient un acte essentiel. Parce que les femmes ont encore trop peu d'espace pour respirer, se raconter, se retrouver. 

Les Dîners sont donc aussi un acte féministe : on y muscle notre capacité à créer du lien, on apprend à écouter, à être écoutée, à se découvrir sans se comparer. C’est une forme de résistance douce à l’isolement et à la compétition. Le dîner devient un rituel social qui fait du bien : pas de performance, pas de rôle à jouer, juste des conversations, parfois inattendues, souvent profondes.